LEE résidents hiver 2018 Maxime LE MOING

Maxime Le Moing
Autour du film « Les soldats sont des DJs »
vernissage le vendredi 16 mars à 18H30
exposition visible les 16/17 et 18 mars 2018 de 14H à 18H

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L’industrie de la guerre et celle du divertissement entretiennent des relations soudées. La guerre est devenue film par l’usage de multiples armes technologiques appelées effets spéciaux. Ces outils transforment la scène de combat en un véritable plateau de tournage. Il s’agit à présent de faire la guerre proprement, sans trace de blessures et médiatiquement plus acceptable. Cette propreté passe par la déclinaison d’ustensiles de guerre en produit de divertissement, et vice et versa. C’est ainsi que les sounds systems utilisés pour les salles de cinéma ou les frees partys furent tout d’abord employés par l’armée, que l’utilisation en boucle des musiques d’Eminem ou de Metallica ont rendu la torture sonore plus douce, que les drones utilisés par l’armée se retrouvent à présent en vente en magasin. Un hommage fut même rendu au film Apocalypse Now en réactivant la fameuse scène de la « chevauchée des walkyries » durant une attaque à Bagdad.

Les frontières sonores se retrouvent à présent dans un balancement indéterminé entre jeu, culture et guerre dont Maxime Le Moing en propose diverses interprétations artistiques. En s’inspirant des essais de Juliette Volcler et des concepts de « cinémas imaginaires » propres aux cinéastes lettristes des années 50, le modeleur propose, dans le cadre de sa résidence au Lée, un film qui fut mystérieusement saboté par un membre de l’équipe durant le tournage. Ce métrage s’intitulait « Les soldats sont des DJs » et avait pour ambition d’être une fiction documentaire sur l’utilisation de musiques populaires et de leurres sonores dans l’usage de la guerre. Seuls quelques éléments ont être pu récupérés du tournage (croquis, enregistrements sonores, premières pellicules). À partir de ces preuves éparses, le public est invité à recomposer le film par représentation mentale.

Week End de l’art contemporain Grand Est; Le LEE accueille Emmanuelle Potier

exposition les 17/18 et 19 mars 2017

vernissage le 17 mars à 18H30 en présence de l’artiste.

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Cher Jean, 

Décidément, on ne l'aime pas. Dépassé de loin par le bleu, il se positionne au dernier rang. On le déteste même, parce qu'il rappelle la maladie, symbolise la tromperie, le mensonge. Il évoque l'argent et la réussite, tant décriés par les moralisateurs.
Malheureux, il est mis au ban du cercle privé des couleurs préférées.
Pourtant, il se démarque à merveille du gris, du noir, du brun ou du bleu foncé, dominants. 
Une seule petite goutte dans le blanc et il devient lumière. 
Il est soleil, chaleur, vie, joie. 
Au-delà des sens, il offre une ambiance étrange. Il est mélancolie et contemplation quand il inonde les peintures métaphysiques de Giorgio De Chirico. Un temps suspendu, comme une rencontre. 

Alors, cher Jean, je t'avoue que je me range à tes côtés et que je choisis la lumière aux ténèbres. 
Le jaune. 

Emmanuelle

 

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COCORICO ! Une exposition collective de Léonor Comin, Roxane Lippolis et Nino Verdoliva.

Les artistes permanents du LEE s’exportent à KIEV…

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COCORICO !
Une exposition collective de Léonor Comin, Roxane Lippolis et Nino Verdoliva.
Nous sommes heureux d’être accueilli par la GALERIE 36 pour son exposition de printemps.

stolen memoriesLéonor Comin une artiste et poète française.

Ses œuvres et installations prennent leurs origines dans les poèmes qu’elle imagine au fil de ses déambulations. 

Le voyage, la rencontre, le rêve et le désir sont ses thèmes principaux. 

Autour de ses textes s’articulent dessins, estampes et photographies. Le tout rassemblé est à lire comme un  » cadavre exquis » : une œuvre commune protéiforme dispersée. Souvent ses œuvre se montrent en binôme, en diptyque afin de mieux faire se développer une communication silencieuse entre les éléments de ses paysages utopiques et pluriels. 

En parallèle, Leonor Comin est aussi curatrice d’exposition. Son projet  » borrow my studio » initié en 2011 a été présenté à Amsterdam Paris ,New York et Metz.

www.leonorcomin.com

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Roxane LIPPOLIS vit et travaille à Metz, France

« Les œuvres de Roxane Lippolis, exploitant la technique du monotype et de la gravure, se tiennent en bordure de l’histoire de l’estampe. Laquelle n’apparaît plus comme un outil servant une économie, mais comme un geste plastique. Elle n’est plus une sorte de véhicule portant un message mais un corps singulier. Ainsi, l’artiste tachera à chaque série d’affranchir l’estampe de sa vocation première pour lui restituer une autonomie physique. D’image-foule diluée par sa reproduction mécanique, elle en fera une image-objet, n’hésitant pas à investir l’espace par le pliage et la maquette, la peinture murale ou l’installation. Dans sa série des origamis, le canevas de plis renseignant les étapes nécessaires à la réalisation d’une figure dessine à chaque fois une structure géométrique complexe aux divers enchevêtrements de symétries, l’artiste joue des traces et réserves comme d’une fabrique de paysages. C’est dans cette convergence ou ce brassage que l’œuvre de Roxane Lippolis à lieu : là où l’intuition rejoint les pratiques les plus codées, là où l’évanescent ou l’indéterminé rejoint la figure entendue comme schème ou rythme. »

Jeremy LIRON, plasticien et écrivain.

 

gravure brodée par BV

Baptiste Verdoliva
TRAFICS

« Retrouvez, avec le poète, le rêve primitif et vous verrez clairement sa vérité : elle est rouge, la petite fleur bleue »

Gaston BACHELARD La Psychanalyse du feu p 13.

Au fil de ses récentes séries, Baptiste VERDOLIVA poursuit son cheminement en direction de l’essentiel.

Sa démarche ne consiste pas à refuser l’anecdotique mais à prendre appui sur lui pour le dépasser et atteindre ce qui lui tient à cœur. En d’autres termes, la forme – puisqu’il est inévitable de passer par elle – n’est pas décorative, elle est révélateur d’être.

FORMES

Pour « Trafics », l’anecdote initiale est explicitement désignée : la série a été inspirée par des photographies aériennes de routes, autoroutes, échangeurs. L’imagination créatrice s’en empare pour créer des espaces où se donnent à percevoir des enchevêtrements de voies, le plus souvent discontinues ou s’achevant en impasses, des giratoires, des flèches directionnelles – le tout suggérant une sorte de vertige venu habiter ces files de circulation – vertige redoublé par l’installation vidéo qui accompagne les œuvres.

Mais on ne saurait s’arrêter là et certains choix, en ce qui concerne notamment les matières travaillées, relèvent d’une stratégie qui invite à dépasser cette première approche.

DES FILES DE LA CIRCULATION AUX FILS DE LA TEXTURE

Alors que la série de gravures « Pavements de la Collégiale Sainte Waudru » de Mons nous conduisait sur les chemins, pour parler comme G. Bachelard, d’une rêverie de nature minérale, tellurique, la série « TRAFICS » nous emmène dans une rêverie que le philosophe aurait pu qualifier à plus d’un titre de « Textile ».

Il faut s’arrêter sur le support choisi : non pas le papier du graveur mais de la matière textile, de la toile de coton, qui vient introduire une sorte de brouillage. C’est, d’habitude, le support du peintre…

Les mediums ensuite : l’encre noire du graveur, principalement, et quelques signes de couleur rouge parfois, ocre ou blanche mais surtout le fil. Certaines lignes ont été dessinées à l’aide d’une machine à coudre, au point droit ou de zig-zag, d’autres ont été brodées sur quelques centimètres. Des pièces ont été ajoutées par couture sur le support textile. Apparaissent des points, ajoutés par couture eux aussi, d’où s’échappent des fils qui pendent, rampent, de temps en temps entremêlés. Des béances aussi.Vient alors à l’esprit l’idée que ces ouvrages de couturier ont quelque chose à voir avec la textualité et, au-delà, l’exercice de la parole. Il semble au fond qu’il ne s’agit pas ici de circulation automobile mais de circulation de signes et que les échangeurs autoroutiers sont des échos de nos difficiles échanges par la parole.VOIES/VOIX SANS ISSUES ?Les voies suggérées fonctionnent mal : les fils de la communication s’entremêlent confusément et s’interrompent brusquement sur le blanc du silence, les giratoires superposés sont des cercles autistes fermés, les flèches, énigmatiques, orientent vers le vide, les points sont de suspension et, tout autour de ces motifs, l’artiste a laissé en réserve d’immense marges…

Quelque chose est pourri aux royaume de nos mots...
Ce qui fait la force de cet ensemble, c'est la mise en œuvre d'un dispositif original qui, par glissement, nous renvoie à la question toujours répétée de la possibilité de partage du sens à travers son véhicule, la parole.
Denis Prévot /2016
 
Vernissage le 31.3.2017 à 17h (présence de Léonor COMIN)
exposition du 31.03 au 15.04 2017Galerie 36
36 Andriïvskiy Uzviz
Kiev, Ukraine

Ouvert du mardi au samedi -11:30 à 18h
Et en octobre retrouvez l’exposition TRANSIT avec les œuvres de
 Igor Prokofiyev, 
Marina Shkarupa, 
Svetlana Chornoborodov ,
Oleksandr Milovzorov,
artistes de Kiev qui exposeront au LEE dans le cadre du projet BORROW MY STUDIO.