Exposition « Le Paysage » Liron & Sarot pour Le Livre à Metz 10/11/12 avril 2015

Depuis sa création, le Laboratoire d’Expression Élastique (LEÉ) participe à l’événement « Le Livre à Metz » en proposant au public une rencontre avec des auteurs. Le LEÉ, atelier, d’artistes, est aussi un espace expérimental et un lieu d’échange avec le public.
Cette année nous donnons carte blanche à Jeremy Liron et Emilien Sarot qui ne se connaissent qu’à travers de leurs peintures et leurs écrits… Une rencontre particulière pour une pratique du paysage singulière.

le lee & livre a metz version mailLE PROGRAMME
« Le Paysage » de Jérémy LIRON & Émilien SAROT
Le LEE, 24 rue st Eucaire
57000 Metz (proximité Porte des Allemands)
exposition visible les 10/11/12 avril 2015 (14h à 18h)
vernissage le vendredi 10 avril 2015 à 18h30

vendredi 10/04/2015

-18h30 exposition » Le Paysage » de Jérémy LIRON & Émilien SAROT

samedi 11/04/2015

– 14h Jérémy Liron et Émilien Sarot dédicacent à la Grande Librairie (tente du festival) pour 1h de dédicace sur le stand Flammarion (librairie du Centre Pompidou)
– 16h30 au LEÉ : lecture de Jérémy LIRON « La mer en contrebas tape sur la digue » extraits de textes choisis, rencontre public et dédicaces
dimanche 12/04/2015

– 14h Jérémy Liron et Émilien Sarot dédicacent à la Grande Librairie (tente du festival) pour 1h de dédicace sur le stand Flammarion (librairie du Centre Pompidou)
– 16h30 au LEÉ : (re)Présenter le Paysage, rencontre et discussions autour des peintres LIRON et SAROT
Discussions ouvertes avec le public : la rencontre sera orientée sur leur pratique de la peinture; pourquoi ils y tiennent ? Pourquoi continuer à en faire ?
comment, avant de se rencontrer physiquement, ils se sont rencontrés à travers leurs travaux et leurs écrits respectifs ?

en savoir plus sur la programmation du festival

Jérémy Liron :

la mer, en contrebas, tape contre la digue, par Antoine Emaz

web_Liron_vue-expo-hypnagogies7_photo-R.-FanuelleUne situation : deux semaines de résidence dans le village de Caromb, au pied du mont Ventoux. Le livre se présente comme une suite de notes en prose, très libres, un peu comme un journal non daté qui retiendrait moins les faits vécus qu’une forme d’« errance » alternant expérience et pensée, souvenirs et rêves, passages par des peintres, des écrivains, des philosophes… Mais cet apparent désordre dans la variété des approches (« amorces ») recouvre un questionnement constant sur l’espace, le regard, notre présence au monde et à nous-mêmes. Et l’auteur ne donne pas de réponses définitives, ne semble pas progresser ou construire, mais seulement creuser et baliser la zone, tenter d’autres jalons, changer l’angle d’attaque… La prose de Liron est remarquablement calme, posée, alors que son mouvement est de venir heurter au réel, « but(er) sans cesse ». La justesse, l’intérêt du livre sont là : nous vivons sur des questions aussi simples que profondes, qui se renouvellent à mesure que nous ne cessons de leur répondre sans conclure. Ce pourrait être une angoisse ; ce peut être une chance. En tout cas, c’est vivre.

http://www.lironjeremy.com/
Les livres en dédicace
Autoportrait en visiteur / préface de Pierre Bergounioux. Editions Deyrolle/L’Atelier Contemporain, 2015. Sortie avril 2015
Récits des paysages / textes de Bergounioux, Bon, Sampiero, Swiatly, Dupuy etc. éditions Nuit Myrtide
La mer en contrebas tape contre la digue / Editions La Nerthe/Eclats, 2014

Emilien SAROT

texte de Julie Crenn critique d’art dans le magazine Art Press

emilien sarot EXPO TRITH (30) copieEmilien Sarot commence véritablement à peindre en 2006. Passionné par l’histoire de la peinture, il s’intéresse notamment aux territoires délaissés puis réactualisés par les artistes comme l’expressionnisme abstrait, l’expressionnisme allemand, l’école de Leipzig et leurs poursuiveurs. Héritier de ces histoires partagées, il puise ses références dans une peinture brutale, baignée de couleurs et de lumières. Il pratique aussi bien la peinture, que le dessin et le collage numérique. Les trois mediums interagissent et se font concurrence autour d’une recherche picturale articulée selon trois axes/projets : les paysages en ligne – un pavé dans le paysage – le collage. La série des Paysages en Ligne est nourrie de photographies prises lors de voyages en train ou en voiture. L’appareil capture et fixe des paysages défilants derrière la vitre d’une fenêtre, deux filtres que l’artiste déploie finalement sur la toile par la suite.
A contrario, il travaille des paysages photographiés lors de randonnées. Par la contemplation, son œil a pu apprécier la totalité du motif, restitué par la photographie, puis par la peinture. D’un point de vue perceptuel, il jette un pavé dans l’image pour « annihiler la contemplation romantique du paysage classique et détruire le paysage » Deux approches du paysage sont convoquées et confrontées.
Enfin, le collage renvoie non seulement aux œuvres associant des photographies prises sur le motif et des images prélevées des pages de manuels d’histoire de l’art, mais aussi un collage de styles. Ses visions plastiques sont traduites par l’adoption de styles différents et d’accès opposés. Il génère ainsi un système de combinaisons menant à « l’épuisement » du sujet, en l’occurrence des paysages boisés, inhospitaliers. Les variations gestuelles et techniques influent sur les effets lumineux et par conséquent sur la vision plurielle d’un même paysage dont l’artiste épuise les possibilités.

http://www.emiliensarot.com/

Les livres en dédicace

Un Pavé Dans Le Paysage / cat. Édité par Galerie Gustave Ansart